Est un technicien professionnel de santé. Il conçoit, réalise et adapte des prothèses auditives destinées à des patients malentendants ou sourds. Il opère sur prescription du médecin oto-rhino-laryngologiste. Il exerce principalement en libéral
Agissant sur prescription
médicale, l audiologiste audioprothésiste prend connaissance des examens
médicaux réalisés au préalable. La consultation débute par une série de
tests : tests aux diapasons, d’orientation, aux bruits usuels, à la voix,
tests de création ..Ils ont pour finalité l’évaluation de la perte auditive du
patient , du degré de surdité et de la nature des sons à restituer.
En fonction des résultats,
du mode de vie du patient et de ses moyens financiers, l’audioprothésiste
choisit la prothèse la plus adaptée. Il prend l’empreinte de l’oreille et
fabrique des embouts à partir du moulage du conduit auditif réalisé. Il monte,
règle et s’il le faut, répare la prothèse car il doit assurer le suivi de
l’appareillage et contrôler la qualité de la correction du handicap auditif
Sa fonction est aussi
pédagogique : il explique et apprend au patient et à son entourage le
fonctionnement de l’appareil : réglage, positionnement, entretien, S’il
exerce en mode libéral ; il gère en plus son fichier clients et son stock
de matériel technique
L’audioprothésiste exerce
dans des centres spécialisés dans l’appareillage et la rééducation auditive
Ce métier exige patience
et grande capacité de communication : préparer psychologiquement un
patient à accepter une prothèse n’est pas toujours évident.
LES TROUBLES DE
L’AUDITION CHEZ L’ENFANT
Quand suspecter un trouble de
l’audition ?
1-A titre systématique chez un nourrisson /une
prématurité/un ictère nucléaire/une anoxie néonatale/une méningite/un
traitement par antibiotiques de la famille des aminosides.
2-Lors des examens
obligatoires de l’enfant :
A titre systématique au
cours des examens prévus sur le carnet de santé (naissance,4ème,9ème
et 24 mois)
De 4 à 6 ans
systématiquement avant le CP
Définition de l’OMS
« L’enfant hypo-acousique
est celui dont l’acuité auditive est insuffisante pour lui permettre
d’apprendre sa propre langue, participer aux activités normales de son Age et
de suivre avec profit l’enseignement scolaire général »
Un dépistage précoce
Reconnus précocement, les
enfants malentendants peuvent être appareillés dès leur 4ème mois.
La prothèse est testée 6 à 8 mois. En cas d’inefficacité, un implants
cochléaire peut être mis en place vers 18 mois. Ces outils auditifs ont le
mérite d’habituer le bébé à entendre correctement et de lui faire accéder au
langage. Malheureusement aujourd’hui le diagnostic de surdité et donc
l’appareillage du bébé se font encore trop souvent vers 2 ans. A cet âge, le
cerveau a déjà perdu une partie de sa plasticité et les résultats sur le
développement du langage ne sont pas aussi bons.
On définie la perte auditive en
nombre de décibels ( DB)
Le Bureau
International d’Audio-Phonologie (BIAP) a établi les critères de classification
suivants :
1-
De Zéro à 20 DB de perte :
l’audition est normale
2-
De 20 à 40 DB de perte : il
s’agit d’une surdité légère, d’une hypoacousie, 40DB représentent le volume
sonore d’une conversation courante. La parole normale est perçue mais certains
éléments phonétiques échappent à l’enfant. La voix faible n’est pas correctement
perçue. L’enfant peut présenter des signes de fatigabilité, d’inattention, un certain
flou de compréhension. Au-dessus de 30 DB si l’enfant est gêné à l’école,
l’apprentissage est possible
3-
De 40 à 70 DB de perte, il s’agit
d’une déficience auditive moyenne : enfant malentendant, demi-sourd ;
60 DB représentent le niveau sonore d’une conversation vive. La parole n’est
perçue que si elle est forte. L’enfant présente des troubles du langage et de
l’articulation importants : c’est la compréhension lacunaire.
2-
De 70 DB à 90 DB de pertes, il s’agit
d’une surdité sévère : enfant malentendant sévère, demi-sourd sévère, 80
DB représentent le volume sonore d’une rue bruyante. Certains enfants entendent
la voix à forte intensité mais ne comprennent pas la parole. Il n’ya pas
d’élaboration de langage intelligible spontanément. Ils procèdent par
désignation de l’objet désiré. L’amplification des sons est insuffisante. Ces
enfants ont besoin d’un appareillage, d’une rééducation et d’une lecture
labiale.
3- Au-delà de 90 DB de perte, l’enfant est sourd profond, 100 DB est le bruit du marteau piqueur, 120 DB est le bruit d’un réacteur d’avion à 10 mètres. L’enfant n’a aucune perception de la voix et aucune idée de la parole.
Article publié par : ESKP - ECOLE SUPERIEURE DE KINESITHERAPIE ET DU PARAMEDICALE
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